L’HOMME NE VIT PAS SEULEMENT DE PAIN
Il marque en effet une rupture entre le Christ et la foule, le Christ qui donne un signe afin d’entraîner ces hommes dans la découverte du Royaume et la foule qui en reste à la compréhension matérielle du miracle. Jésus s’en plaint d’ailleurs dans le « discours sur le pain de vie. »
Il compare ce moment vécu en Galilée, sur les bords du lac, à celui vécu dans le désert par le peuple hébreu. Celui-ci voulait revenir en Egypte autour des marmites abondantes et Dieu lui donne au jour le jour la manne du matin : »Le pain quotidien ».
Jésus leur donne aujourd’hui une autre nourriture dans cet endroit désert où il se trouve avec eux. « Vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez bien mangé. Travaillez donc non seulement pour une nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure en Vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l’Homme. » (Jean 6. 26 et 27).
Jésus ne refuse pas de se préoccuper de la nourriture terrestre qui se perd, mais, dans le même temps, il leur dévoile ce qui compte le plus pour lui : « Le pain descendu du ciel. » Aujourd’hui encore le Christ nous invite à vivre les deux significations de son geste : vivre pour la nourriture qui se perd, et dépasser ce moment pour vivre de la nourriture éternelle. Partager avec ceux qui ont faim, comme il l’a fait lui-même pour cette foule dont il a eu pitié. Participer au repas eucharistique sur lequel il insiste dans la synagogue de Capharnaüm