Homélies Nourritures

Commentaire de l’Évangile du jeudi 27 août

Méditation du Cardinal Cantalamessa sur le "Veni Creator"

«Tenez-vous donc prêts»

+ Abbé Albert TAULÉ i Viñas
(Barcelona, Espagne)

Aujourd’hui, le texte de l’Évangile nous parle de l’incertitude du moment de la venue du Seigneur: «Vous ne connaissez pas le jour où votre Seigneur viendra» (Mt 24,42) Si nous voulons qu’il nous retrouve en train de veiller, nous ne pouvons ni nous distraire ni nous endormir: nous devons être toujours préparés. Jésus nous donne plusieurs exemples de cette attention: celui qui veille au cas où il y aurait un voleur, le serviteur qui veut faire plaisir à son maître… Peut-être qu’aujourd’hui il nous parlerait d’un gardien de but de football qui ne sait ni quand ni comment arrivera le ballon.

Mais, peut-être qu’avant, nous devrions clarifier à quelle “venue” Il fait allusion. S’agit-il de l’heure de notre mort? S’agit-il de la fin du monde? Ce sont certainement là des “venues” du Seigneur sur lesquelles Il a fait exprès de nous laisser dans l’incertitude pour provoquer en nous une attention constante. Mais en faisant les calculs de probabilités, peut-être que personne de notre génération ne sera témoin d’un cataclysme universel qui mettra fin à l’existence de la vie humaine dans la planète. Et, en ce qui concerne la mort, ceci ne se passe qu’une seule fois et “basta”. Tant que cela n’arrive pas, n’y a-t-il pas une autre “venue” proche devant laquelle nous devons veiller?

«Comme les années passent! Les mois se réduisent en semaines, les semaines en jours, les jours en heures et les heures en secondes…» (Saint François de Sales). Chaque jour, à chaque heure, à tout instant, le Seigneur est proche de notre vie. A travers les inspirations intérieures, à travers les personnes qui nous entourent, tout ce qui se passe autour de nous, des choses qui arrivent, le Seigneur frappe à notre porte et nous dit comme dans l’Apocalypse: «Voici que je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui; je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi» (Ap 3,20). Aujourd’hui si nous communions, cela arrivera à nouveau. Aujourd’hui si nous écoutons patiemment les problèmes des autres ou si nous donnons notre argent pour venir en aide aux autres, cela arrivera à nouveau. Aujourd’hui si pendant notre prière personnelle nous recevons soudainement une inspiration inespérée, cela arrivera à nouveau.

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