Pensée du 28 août
Il est vrai qu’il reste une ombre dans l’agir de Dieu vis-à-vis de son Serviteur : « Le Seigneur a voulu l’écraser par la souffrance » (Is 53, 10). Nous frémissons d’horreur à la pensée d’un Dieu qui « a voulu » faire souffrir son propre Fils, et en général, toute créature. Mais nous pouvons nous demander s’il a vraiment « voulu »? Pas la souffrance du Serviteur, mais le salut de la multitude.
« Non mors placuit sed voluntas sponte morientes », explique saint Bernard : ce n’est pas la mort de son Fils qui lui as plu, mais sa volonté de s’offrir spécialement pour le salut du monde.
Ce qui a vraiment plu à Dieu et qu’il a accompli avec la plus grande joie est ce qui suit :
« C’est pourquoi il aura sa part parmi les multitudes,
et avec les puissants il partagera le butin,
parce qu’il s’est livré lui-même à la mort
et qu’il a été compté parmi les criminels,
alors qu’il portait le péché des multitudes
et qu’il intercédait pour les criminels » (Is 53, 12).